Au CIVL, nous avons la chance de pouvoir travailler pour des vignerons, mais aussi avec eux, dans le but d’organiser des événements notamment. Toujours dans l’optique de promouvoir les vins du Languedoc, nous organisons donc régulièrement des dégustations avec des journalistes spécialisé.e.s. Que ces journalistes viennent de la région ou d’ailleurs, c’est toujours avec un grand plaisir que les équipes du CIVL organisent ces rendez-vous. Il peut arriver que ce soit le CIVL qui fasse part de sa volonté de voir des journalistes produire un écrit de qualité sur la région du Languedoc et ses vins. Mais bien souvent, ce sont les journaux et autres revues et magazines spécialisés qui nous demandent directement d’organiser ces dégustations.
Une fois la prise de contact effectué, nous cadrons les attentes du dégustateur en fonction de son futur sujet d’écriture. Pour mieux comprendre comment tout cela fonctionne, je vais vous parler de la dégustation que j’ai pu organiser pour Caroline Furstoss (sommelière de l’année 2014). Caroline est une sommelière de métier qui s’est au fil du temps aiguillée vers le conseil en œnologie et qui travaille également pour la Revue des Vins de France. Elle est venue déguster chez nous presque 200 vins afin de produire un article sur les vins du Languedoc et ainsi mettre à jour sa vision et son goût pour nos vins. Venue déguster chez nous le 18 mars dernier, son article devrait sortir au mois de mai.
Concrètement, comment se passe une dégustation ?
L’organisation débute un bon mois avant la date de dégustation. Dans un premier temps, il faut délimiter un cadre de dégustation. En fonction de l’article qui est prévu, une dégustation peut tourner autour d’une seule couleur (rouge par exemple) ou bien d’une seule appellation (exemple : Corbières), ou bien encore s’appuyer sur des vins vendus dans une fourchette de prix défini. Pour la dégustation avec Caroline Furstoss, le but était de donner à déguster des vins plaisir, c’est-à-dire des vins agréables et abordables (entre 5€ et 15€). Seuls les rosés n’étaient pas concernés par cette dégustation.
Une fois que l’on sait quels types de vins seront dégustés, on peut lancer notre appel à échantillons.
Pour ce faire, nous procédons via deux méthodes :
- Diffuser un message public et ouvert à tous les vignerons sur la plateforme professionnelle qui leur est dédiée. Message qui est par la suite relayé dans la newsletter hebdomadaire.
- Diffuser un message par mail uniquement aux vignerons concernés par le cadre de l’appel à échantillons.
Bien sûr l’appel à échantillon est limité dans le temps. Pour cette dégustation, nous avons fait passer un message directement aux appellations qui se sont ensuite chargées de faire une sélection parmi leurs vignerons pour présenter leurs meilleurs vins rentrant dans les critères de présélection.
Une fois la communication effectuée, vient toute la partie logistique. Il faut en effet réceptionner l’ensemble des échantillons qui seront dégustés le jour J. il faut bien évidemment stocker toutes les bouteilles, mais aussi les classer par appellation ainsi que par millésime. Pour vous donner un ordre d’idée, pour cette dégustation, nous avons réceptionné 200 échantillons ainsi que leurs doublons (qui permettent de remplacer une bouteille qui pourrait avoir un défaut de vinification anormal), soit au total 400 bouteilles de vin.
Une fois l’ensemble des bouteilles prévues par les appellations réceptionnées, nous avons pu prévoir l’organisation concrète de la dégustation. Pour ce type d’événement, nous avons à notre disposition une salle spéciale de dégustation qui contient 18 postes de dégustation avec crachoir. Car oui, bien évidemment quand on déguste un vin, on ne boit pas sa gorgée : on la recrache. Et il vaut mieux quand on déguste 200 vins à la journée comme Caroline.
Le jour de la dégustation, j’ai également pu participer assez concrètement puisque j’ai eu l’opportunité montrer l’étendu de mon talent pour déboucher les bouteilles de vin. Environ une centaine ce jour-là ! Lors de la dégustation, les responsables de la plupart des appellations venaient déguster avec Caroline pour échanger sur leur appellation, leurs vins et leurs évolutions présentes et futures.
J’ai ainsi pu mener avec Thibaut (mon maitre de stage) cette dégustation à son terme. Une expérience nouvelle en organisation d’événement qui m’a plu et qui s’est passée sans accroc. En binôme donc pour cette première dégustation, j’ai la charge d’organiser la prochaine seul. Je suis plutôt fier de ma première et la seconde se passera aussi bien si ce n’est mieux j’en suis sûr !
Bon article, attention de continuer à surligner les passages clés jusqu’au bout. N’avez-vous pas de photos de la dégustation, communiquez-vous dessus ?