Dans la nuit du 7 au 8 avril 2021 a eu lieu l’un des plus important épisode de gel enregistré ces dernières années. D’après certaines estimations, ce serait jusqu’à 75% du vignoble languedocien qui aurait été touché. Une terrible nouvelle pour un secteur viticole déjà fragilisé par la crise sanitaire actuelle (chute des ventes en restaurations et en magasins). Certains vignerons ont vu leurs vignes être touchées à 100%. Du jamais vu, étant donné que c’est tout le bassin viticole du Languedoc qui a été touché. « Les gels en avril, ça arrive. […]
Ce qui est inédit, c’est que quasiment tous les vignobles sont touchés. » Les dégâts très importants s’expliquent par le fait que les bourgeons de beaucoup de cépages étaient déjà formés.
Les conséquences pour les vignerons sont des pertes de récoltes et donc des productions de vins moins élevées. Ce qui induit un travail quotidien pour les vignerons qui ne sera pas récompensé à sa juste valeur. Mais malgré cet imprévu, il est hors de question de baisser les bras et chaque vigneron se battra pour sauver un maximum de ses récoltes.
A la suite de cet épisode de gel inédit, le gouvernement a annoncé déclencher le régime des calamités agricoles. Toutefois, considérées comme assurables, les vignes en sont exclues. Seulement, au vu des coûts demandés par les assureurs, les viticulteurs sont peu nombreux à s’assurer… ce qui les laisse démunis en termes de prise en charge. C’est notamment pourquoi les différents syndicats de vignerons ont lancé un appel à l’aide aux autorités pour tenter d’obtenir une réparation, même minime.
Le CIVL directement impacté
Les conséquences pour le CIVL sont également importantes. D’un point de vue financier, il s’agit d’une très mauvaise nouvelle pour l’avenir. Comme je vous l’avais précédemment expliqué, l’interprofession des vins du Languedoc ne vend rien et s’appuie sur les cotisations et les subventions pour vivre.
Or, le système de cotisation n’est pas fixe. C’est-à-dire qu’il repose sur le nombre d’hectolitres produits et déclarés. Par exemple, un vigneron qui produit 500 hectolitres de vin, devra payer 1 500€ de cotisation (la cotisation pour un hectolitre étant de 3€). Sachant cela, il devient évident que les cotisations seront en baisses lors du prochain millésime.
Les cotisations étant en baisse, les subventions le seront également. En effet, les subventions sont à hauteur des cotisations. Pour résumer, 1€ de subvention est donné pour 1€ de cotisation récolté. Ce qui fait que chaque euro de cotisation perdu est aussi un euro de subvention de perdu. Ce qui représente une double perte pour le CIVL.
Le budget de 2022 sera donc pour la troisième année consécutive en baisse par rapport à l’année précédente. Au-delà de la mauvaise nouvelle pour les vignerons, c’est également une mauvaise nouvelle pour l’ensemble du bassin viticole du Languedoc. Car en ayant moins de moyens, les actions de communication et les organisations d’événements seront de fait moins nombreuses et moins qualitatives. Ce qui n’aidera pas les vins du Languedoc à relever la tête pour les prochaines années.
C’est également à titre personnel une mauvaise nouvelle. Cela fait désormais 4 mois que je m’intègre à l’équipe et cette baisse de budget indique nécessairement que l’on ne me proposera pas de poste à la fin de mon stage. Ce qui est une déception puisque je me plais beaucoup ici.
Article un peu moins enrichi et mis en valeur que les précédents. je comprends ta déception mais peut-être que les décisions ne sont pas encore prises. Et de toute façon cette expérience va te permettre de postuler ailleurs avec une belle carte de visite.